“Le mpox a désormais traversé les frontières, touchant des milliers de personnes à travers notre continent (…) J’annonce, le cœur lourd mais avec un engagement indéfectible envers notre peuple, envers nos citoyens africains, que nous déclarons le mpox comme une urgence de santé publique continentale” !
A cela, il ajoute: “Cette déclaration n’est pas une simple formalité, c’est un appel clair à l’action. C’est une reconnaissance du fait que nous ne pouvons plus nous permettre d’être réactifs. Nous devons être proactifs et agressifs dans nos efforts pour contenir et éliminer ce fléau”.
Voilà le message d’alerte que le président de l’Africa CDC (Centres for Disease Control), Jean Kaseya a déclaré ce mardi 13 août 2024. L’épidémie de Mpox est désormais une réalité en Afrique ! Elle sévit déjà dans 16 pays du continent.
L’agence de santé de l’Union Africaine a élevé le niveau d’alerte au plus haut face à cette épidémie désormais qualifiée d’urgence de santé publique continentale afin d’ intensifier les efforts pour lutter contre l’épidémie.
La déclaration d’urgence permettra de débloquer des fonds pour faciliter l’accès aux vaccins et coordonner une réponse continentale. En parallèle, le comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) tiendra une réunion afin d’évaluer si une déclaration d’urgence sanitaire mondiale est nécessaire.
Depuis janvier 2022, l’épidémie de Mpox, anciennement connue sous le nom de variole du singe, connaît une progression alarmante en Afrique. 38 465 cas ont été recensés dans 16 pays africains, entraînant 1 456 décès. Selon les données publiées récemment par l’Africa CDC, en cette année, le nombre de cas a augmenté de 160 % par rapport à l’année précédente. Les cas ont été signalés dans plusieurs pays dont le Maroc, l’Égypte, le Soudan, la Côte d’Ivoire, le Liberia, le Nigeria, la RDC, le Rwanda, le Kenya, le Mozambique et l’Afrique du Sud.
Rappelons que le Mpox ou la variole du singe est une maladie virale qui se transmet de l’animal à l’homme mais aussi par contact physique étroit avec une personne infectée. La maladie se manifeste par des éruptions cutanées et des lésions, généralement sur le visage, la bouche ou les parties génitales. Il a été découvert pour la première fois chez l’homme en 1970 dans l’actuelle République Démocratique du Congo (ex-Zaïre). Le virus du Mpox a beaucoup évolué au fil des années. Une nouvelle souche, baptisée « Clade Ib », a été détectée en septembre 2023 dans le même pays, RDC. Cette souche est plus transmissible et plus mortelle que les précédentes.
