Depuis la fin du mois d’août, des influenceurs ivoiriens dont le pasteur Camille Makosso diffusent des vidéos virulentes contre l’exposition des personnes homosexuelles surnommées « woubis » en Côte d’Ivoire. Ces vidéos ne se limitent pas aux réseaux sociaux mais ont également provoqué des agressions réelles contre des membres de la communauté LGBT et des menaces contre les associations qui les soutiennent.
Dans une vidéo largement partagée sur TikTok, Camille Makosso a affirmé : “En Côte d’Ivoire, les woubis se sentent trop sereins. Quand nous annoncerons que la chasse est ouverte, vous n’allez pas y croire. Ce qui va arriver ne sera pas agréable !” Ces déclarations ont alimenté des préoccupations croissantes quant à la sécurité des personnes LGBT.
France 24 a rapporté que le pasteur Makosso serait l’un des leaders de ce mouvement anti-woubi. Cependant, le pasteur Makosso conteste fermement ces accusations tout en qualifiant l’article de France 24 de diffamatoire. Il a annoncé son intention de poursuivre le média en justice pour les raisons suivantes :
L’influenceur n’est pas de cet avis. Il juge diffamatoire le contenu de l’article de France24. En conséquence, il se réserve le droit d’intenter une action en justice contre le média français.
« COMMUNIQUÉ DE PRESSE »
SUITE À L’ARTICLE DIFFAMATOIRE PUBLIÉ PAR LE MÉDIA FRANCE 24 ATTESTANT QUE LE GENERAL CAMILLE MAKOSSO A LANCÉ DES MESSAGES HOMOPHONES ET DES APPELS D’AGRESSION CONTRE LES WOUBIS, LE GÉNÉRAL CAMILLE MAKOSSO ET SON CONSEIL JURIDIQUE ONT DÉCIDÉ DE PORTER PLAINTE CONTRE L’AUTEUR DE L’ARTICLE ET FRANCE 24 POUR:
– DIFFAMATION
– ATTEINTE À L’HONNEUR
– ATTEINTE À LA LIBERTÉ D’EXPRESSION
– PROPOS MENSONGER
Le communiqué de presse précise également que « la Côte d’Ivoire est un pays qui reste fidèle à ses valeurs culturelles, spirituelles et morales ».
En ce qui concerne le bannissement de son compte TikTok, Camille Makosso a déclaré que « la dignité africaine est plus précieuse qu’un compte virtuel avec un milliard d’abonnés ».
