La capitale haïtienne, Port-au-Prince, est en proie à une intensification de la violence. Mardi, la police nationale et les habitants de Pétion-Ville ont annoncé avoir tué 28 membres de gangs armés au cours de violents affrontements.
Ces événements s’inscrivent dans une riposte face à une attaque menée par une coalition de gangs, connue sous le nom de Viv Ansanm, qui multiplie les actes criminels dans la région.
Les combats se sont concentrés dans Pétion-Ville, un quartier résidentiel réputé et dans le centre de Port-au-Prince. Comme la meilleure attaque est la défense, les habitants étant désemparés face à l’insécurité grandissante, ont décidé de prendre les choses en main. Selon des sources, les assaillants armés jusqu’aux dents sont arrivés à bord de camions avec l’intention de semer le chaos.
La tempête criminelle a duré plusieurs heures. Malgré tous leurs efforts, les autorités locales n’arrivent toujours pas à prendre le contrôle de la situation. Cette crise qui affecte profondément le quotidien des habitants et compromet sérieusement les efforts des organisations humanitaires indispensables dans le pays s’est donc bien assise et règne en maître.
Dans ce climat de violence extrême, l’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé la suspension de ses activités dans la capitale. Comme motif, elle a dénoncé des crimes à son égard, notamment des agressions subis par son personnel et la destruction de ses matériels de service. Elle a aussi notifié d’autres actions allant des intimidations aux menaces de mort et de viol.