Economie

Amélioration du climat des affaires : Les réformes des Marchés Publics et la concurrence exposées aux acteurs du secteur privé.

Vendredi dernier, l’hôtel Azalaï de Cotonou a accueilli une rencontre entre professionnels du secteur public et privé. L’objectif était de discuter des réformes récentes concernant les procédures de passation des marchés publics et au droit à la concurrence.

Des experts du domaine ont partagé leurs connaissances en offrant un aperçu détaillé des nouvelles démarches à suivre, de l’état des lieux actuel aux perspectives futures. Cette initiative a été organisée par la Cellule technique d’appui à l’amélioration du climat des affaires du Ministère de l’Économie et des Finances, dans un souci d’optimiser les pratiques et d’encourager un environnement économique plus transparent et compétitif.

Pour commencer, Ludovic Guèdjè, Secrétaire permanent de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP), a présenté les principales innovations en faveur du secteur privé, portées par le code des marchés publics au Bénin. Selon lui, les réformes apportent plusieurs facilités, telles que l’obligation d’accorder un pourcentage de marchés aux MPME dans le PPMP de l’AC, ainsi que la fixation d’un taux minimal dans la loi des finances.

Aussi, les entreprises émergentes bénéficieront d’assurances couvrant les risques professionnels en matière de qualification.

Le secrétaire permanent de l’ARMP a précisé que parmi les garanties offertes, il est désormais possible de soumettre une déclaration de garantie plutôt qu’une garantie bancaire ou un cautionnement d’une institution financière agréée. Il a également mentionné la préférence spécifique jusqu’à 5 % pour les offres soumises par des MPME béninoises.

Toujours selon lui, une fois l’exécution d’un marché public terminée ou le délai de garantie expiré, les travaux ou fournitures sont réceptionnés avant leur mise en consommation. Il a ainsi distingué la réception partielle et la réception définitive, précisant qu’elles sont prononcées par une commission dont la composition, fixée dans le contrat, a été simplifiée et aménagée.

En ce qui concerne les autres innovations, Ludovic Guèdjè a évoqué l’augmentation de la valeur de la sous-traitance, l’insertion de facilités pour les MPME, l’assouplissement des modalités de règlement financier des marchés, ainsi que l’introduction du paiement direct du sous-traitant.

Passant au secteur de la concurrence, les participants ont également été informés des réformes en cours dans ce domaine. Bernard Ehoun, Directeur de la Concurrence au ministère de l’Industrie et du Commerce, a présenté les principes de base du secteur. Selon lui, la concurrence consiste en une compétition entre producteurs, d’ordinaires des entreprises, pour capter la demande des consommateurs. Elle favorise la réduction des coûts, une meilleure qualité, une variété de choix et l’innovation. La concurrence aide également les entreprises à être plus compétitives.

Pour Bernard Ehoun, les bonnes pratiques en matière de concurrence incluent : s’abstenir de recourir à des actes de concurrence déloyale, éviter les pratiques anti-concurrentielles, utiliser le programme de clémence pour prévenir ou réduire les sanctions et notifier les projets de concentration. Il conclut que ces démarches visent à garantir un environnement économique plus transparent et plus compétitif.

Il faut noter qu’une délégation tchadienne était de la partie, pour s’imprégner des avancées du Bénin dans ces secteurs afin d’en faire un exemple au service des tchadiens.

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