À l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Angola et des fêtes de fin d’année, le Président João Lourenço a accordé une grâce à une cinquantaine de condamnés, dont José Filomeno dos Santos, le fils de l’ex-président José Eduardo dos Santos.
Pour rappel, ce dernier a été condamné à cinq ans de prison en juillet dernier, pour détournement de fonds. Grâce à cette décision salutaire ; il bénéficie ainsi de ce geste présidentiel. La Cour Suprême de Luanda avait confirmé sa condamnation, après annulation d’une précédente pour motif de procédure.
Le décret de grâce, annoncé le 26 décembre, précise que cette mesure s’inscrit dans un contexte d’« harmonie, de clémence, d’indulgence, de concorde et de fraternité ». Elle marque un moment fort dans les célébrations de l’indépendance du pays, qui aura lieu l’année prochaine. Le fils de José Eduardo dos Santos, surnommé « Zenu », avait été impliqué dans un scandale majeur en tant qu’ex-président du fonds souverain d’Angola, où il était accusé, avec trois complices, d’avoir transféré illégalement 500 millions de dollars depuis la Banque centrale vers un compte à Londres géré par une agence du Crédit Suisse. Cette fraude aurait permis de détourner jusqu’à 1,5 milliard de dollars. Il avait été l’un des premiers membres de la famille dos Santos à être poursuivi dans le cadre de la vaste campagne anti-corruption lancée par son successeur João Lourenço, qui a également évincé les proches de son prédécesseur des institutions publiques.
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Parmi les autres bénéficiaires de cette grâce figure la chanteuse et influenceuse Ana da Silva Miguel, connue sous le nom de Neth Nahara. Condamnée à deux ans et demi de prison pour avoir critiqué le président sur TikTok en août 2023, elle avait été incarcérée dans des conditions très critiquées, notamment pour avoir été privée de son traitement médical contre le VIH. Amnesty International avait qualifié son procès de « sommaire » et dénoncé les conditions inhumaines de sa détention.
Les prisonniers graciés seront libérés le 1er janvier 2025.
