La France va officiellement rétrocéder le camp militaire de Port-Bouët à l’armée ivoirienne, ce jeudi 20 février lors d’une cérémonie en présence des ministres des Armées des deux pays, Sébastien Lecornu et Téné Birahima Ouattara. Ce site, anciennement occupé par le 43e Bataillon français d’infanterie de marine, sera désormais renommé « Général Thomas-d’Aquin-Ouattara » en hommage au premier chef d’état-major de l’armée ivoirienne.
Ce transfert, entamé en avril 2023, a permis à un bataillon de 90 parachutistes ivoiriens de s’installer depuis janvier, bénéficiant des infrastructures modernes du camp pour faciliter leur entraînement. La rétrocession marque une étape de la réorganisation du dispositif militaire français en Afrique, après la fermeture de bases au Gabon et au Tchad. Seule une centaine de soldats français restera sur place pour des formations, notamment au sein d’une nouvelle académie militaire des systèmes d’information et de communication.
Cette rétrocession s’inscrit dans le cadre d’une révision des relations militaires franco-ivoiriennes, axée désormais sur des exercices communs et la formation. Elle reflète aussi la reconfiguration plus large de la présence militaire française en Afrique, suite au retrait de l’opération Barkhane au Sahel et au contexte de souverainisme croissant sur le continent.