La crise sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) a provoqué la fermeture de nombreuses écoles dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, affectant ainsi plus d’un million d’enfants. Le ministère congolais de l’Éducation nationale a révélé dans un communiqué que 2594 écoles avaient été fermées, dont 1483 au Nord-Kivu et 1111 au Sud-Kivu. Ces fermetures sont liées à des attaques, des destructions d’établissements ou leur transformation en bases militaires par des groupes armés. Cette situation a touché 1 108 962 enfants.
Le ministère a souligné l’ampleur de la tragédie, mentionnant qu’une école avait même été transformée en cimetière, symbolisant l’horreur vécue par les communautés locales. De plus, certaines écoles abritent des engins explosifs, augmentant les risques pour les élèves et les enseignants.
Cette crise fait partie du contexte plus large d’une instabilité grandissante dans l’est de la RDC, où le groupe rebelle M23 a pris le contrôle de villes stratégiques comme Goma et Bukavu. Depuis le début des offensives rebelles en janvier, des milliers de personnes ont perdu la vie, selon les Nations Unies.
Le M23, créé en 2012 par des militaires dissidents congolais, a repris les armes en 2022 après avoir été défait en 2013. Le gouvernement congolais accuse le Rwanda de soutenir ce groupe rebelle pour exploiter les ressources minières de la région, une accusation que Kigali dément fermement.