Le parti d’opposition béninois, « Les Démocrates », a annoncé qu’il allait engager des poursuites pénales contre plusieurs maires et responsables de la police républicaine. Cette décision fait suite à ce que le parti qualifie de « répression politique » à son encontre.
Dans une vidéo publiée sur YouTube, le conseiller juridique de la formation politique, Me Renaud Agbodjo, a détaillé les démarches juridiques entreprises par le parti. Il a affirmé que des actions en justice ont été engagées contre plusieurs personnalités, notamment le directeur départemental de la police républicaine de l’Alibori, le commissaire de police de Pobé, ainsi que les maires des communes de Pobé, Sakété, Abomey-Calavi, Ouaké et Toucountouna.
Me Agbodjo a souligné que les plaintes visent des actes de « discrimination, d’intimidation et de provocation » attribués aux autorités concernées.
Les poursuites sont déclenchées à la suite de l’interdiction de certaines activités politiques du parti. L’un des incidents cités par Me Agbodjo a eu lieu à Kpomassè, dans le département de l’Atlantique, où des députés membres du parti « Les Démocrates » ont été empêchés de participer à une messe autorisée par le maire de la commune. Ce geste aurait été accompli sans aucune explication ni interdiction écrite préalable.
Le conseiller juridique du parti a interprété ces interdictions comme une tentative délibérée de provocation, dans le but de pousser le parti à des actions violentes. Cette stratégie aurait pour objectif de justifier une suspension de la participation du parti aux élections générales de 2026.
Me Renaud Agbodjo a également rappelé que « l’atteinte à la liberté » est une infraction correctionnelle dont le délai de prescription est de six ans. Il a précisé que les procès liés à ces faits, une fois documentés, se tiendront même après 2026, une fois que le président Patrice Talon aura quitté ses fonctions.
Enfin, Me Agbodjo a souligné que chaque responsable de la police ou maire impliqué dans ces actes sera tenu responsable devant la justice, sauf s’il peut prouver qu’il agissait en vertu d’un acte administratif de son supérieur hiérarchique.