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France: Marine Le Pen condamnée à 5 ans d’inéligibilité et 4 ans de prison pour détournement de fonds publics.

Le 31 mars 2025, le tribunal de Paris a rendu son verdict dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national (aujourd’hui Rassemblement national). Marine Le Pen, ainsi que huit autres eurodéputés, ont été reconnus coupables de détournement de fonds publics. Parmi les condamnés figure Louis Aliot, maire de Perpignan et vice-président du RN.

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a écopé d’une peine de quatre ans de prison, dont deux ferme, ainsi que de cinq ans d’inéligibilité. Cette condamnation, qui s’applique immédiatement, l’empêche de se présenter à l’élection présidentielle de 2027. En plus de cette peine, Le Pen doit s’acquitter d’une amende de 100.000 euros.

Le tribunal a également condamné le RN à une amende de 2 millions d’euros, dont un million ferme. Ce verdict intervient après que la justice ait prouvé qu’un système de détournement de fonds avait été mis en place par les responsables du parti, permettant de détourner les enveloppes mensuelles allouées par l’Union européenne aux eurodéputés pour rémunérer leurs assistants parlementaires.

Le tribunal a estimé que Marine Le Pen et ses collaborateurs avaient mis en place, dès 2009, un système de détournement organisé. Ce mécanisme visait à faire financer des membres du Rassemblement national par le Parlement européen, bien qu’ils ne travaillaient pas pour le parlement, mais pour le parti politique.

Les accusations portaient sur des fonds d’une valeur de 2,9 millions d’euros, utilisés pour rémunérer des assistants parlementaires qui, en réalité, œuvraient pour le RN. Le tribunal a souligné que ce système avait perturbé l’ordre public, d’autant plus que Marine Le Pen, condamnée en première instance, restait une figure de proue de l’extrême droite et une potentielle candidate à la présidentielle.

La condamnation à cinq ans d’inéligibilité interdit à Marine Le Pen de se présenter à la présidentielle de 2027. Cependant, elle peut encore exercer son mandat de députée européenne, bien qu’elle soit exclue de tout retour sur la scène parlementaire en cas de dissolution future. Cette décision marque un coup dur pour la cheffe du RN, qui voit sa carrière politique largement compromise par cette sanction.

La condamnation de Marine Le Pen et de ses alliés pour détournement de fonds publics souligne la gravité des accusations pesant sur le Rassemblement national. En plus de la lourde amende et de la peine de prison, le parti et ses dirigeants devront faire face à une perte importante de crédibilité sur la scène politique française.

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