Ce lundi matin, un impressionnant dispositif sécuritaire a été mis en place autour des écoles primaires et secondaires en Côte d’Ivoire. Des policiers ont été déployés en grand nombre aux entrées de plusieurs établissements, provoquant étonnement et inquiétude parmi les élèves, les parents et le personnel éducatif.
Cette présence policière renforce une atmosphère déjà tendue, en raison de la grève nationale des enseignants qui menace de perturber le bon déroulement des cours. Les syndicats revendiquent depuis plusieurs mois le paiement de la prime d’incitation, une demande qui reste sans réponse. Les autorités considèrent cette grève comme un trouble à l’ordre public, justifiant ainsi l’intervention policière.
La Direction générale de la police nationale a confirmé la mobilisation de ses agents via sa page Facebook, accompagnée de photos illustrant la situation. Sur ces images, des véhicules de police sont visibles devant plusieurs écoles, tandis que l’atmosphère reste tendue. Malgré ce déploiement, certains enseignants ont choisi de boycotter les classes, renforçant ainsi l’impact de la grève.
La situation a pris un tournant dramatique avec l’arrestation brutale de Assy Dugarry, une figure importante du mouvement syndical. Interpellé chez lui en présence de sa famille, il a été placé sous mandat de dépôt pour « coalition d’agents publics » et « entrave au fonctionnement des services publics ». Cette arrestation a profondément choqué l’opinion publique et a accentué la détermination des grévistes.
Face à la montée des tensions, il devient essentiel que le gouvernement engage un véritable dialogue avec les syndicats pour éviter une paralysie prolongée du système scolaire ivoirien.