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Zimbabwe : Le gouvernement interdit la vente des vêtements d’occasions.

Le gouvernement du Zimbabwe prend des mesures fortes pour protéger et relancer son industrie textile locale. Une nouvelle décision radicale a été prise : la destruction des vêtements d’occasion importés illégalement. Ce geste vise à renforcer la production nationale et à réduire la dépendance aux vêtements de seconde main qui inondent le marché local.

Le secrétaire aux Affaires présidentielles, Eng Muguti, a annoncé que les vêtements d’occasion saisis seront incinérés dans des hôpitaux provinciaux.  « Il y a une industrie qui a été affectée par les vêtements d’occasion. En tant que gouvernement, nous avons interdit la vente de ces derniers », a-t-il expliqué. Cette interdiction vise à soutenir les fabricants locaux et à éviter la surconsommation de produits usagés.

L’importation massive de vêtements de seconde main nuit à l’industrie textile locale, bloquant la croissance des fabricants zimbabwéens qui peinent à rester compétitifs face à ces produits bon marché. En bloquant l’accès à ces vêtements usagés, le gouvernement espère stimuler la production nationale, créer des emplois et dynamiser l’économie.

Pour rappel, le Zimbabwe n’est pas le seul pays à lutter contre l’invasion des vêtements d’occasion. En 2015, le pays avait déjà pris des mesures pour interdire leur importation. De son côté, la Tanzanie et l’Ouganda ont également augmenté les taxes sur ces produits et le Kenya a instauré une interdiction totale en 2019.

Si cette interdiction soutient l’industrie locale, elle soulève aussi des questions importantes sur les conséquences sociales et environnementales. De nombreuses familles dépendent du commerce de ces vêtements pour leur survie. Ainsi, l’interdiction de ces importations doit s’accompagner d’une stratégie solide pour garantir la compétitivité de la production locale tout en répondant aux besoins des consommateurs les plus vulnérables.

Le Zimbabwe place désormais beaucoup d’espoir dans des politiques industrielles plus fortes pour relancer son secteur textile. Toutefois, cette interdiction pourrait à la fois encourager la production locale et entraîner des difficultés pour les consommateurs à faibles revenus. Le gouvernement devra donc trouver un équilibre entre soutien à l’industrie et accessibilité des produits pour tous.

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