Le gouvernement italien a révisé à la baisse sa prévision de croissance économique pour 2025, la ramenant à 0,6 %, contre une estimation initiale de 1,2 %, en raison des tensions commerciales avec les États-Unis. Cette décision, annoncée le 9 avril 2025, intervient après l’augmentation des droits de douane américains, un facteur qui impacte directement l’économie italienne.
La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, et son ministre des Finances, Giancarlo Giorgetti, ont expliqué que cette nouvelle prévision fait partie d’une feuille de route économique à approuver par le conseil des ministres. Le 17 avril, Meloni se rendra à Washington pour discuter avec le président Donald Trump des conséquences des nouvelles taxes américaines sur l’Union européenne.
Le décret signé par Trump la semaine dernière, augmentant les taxes sur les produits en provenance de l’Union européenne, a déjà secoué les marchés financiers. En réponse, Meloni a annoncé un plan pour réaffecter jusqu’à 25 milliards d’euros de fonds européens afin de limiter l’impact des droits de douane sur les entreprises italiennes. Bien que difficile à évaluer précisément, la Première ministre a estimé que la guerre commerciale entre l’Europe et les États-Unis serait préjudiciable à toutes les parties impliquées.
La Banque d’Italie a également révisé ses prévisions de croissance, abaissant ses attentes pour 2025 à 0,5 % contre 0,7 % auparavant. L’institution prévoit que l’augmentation des droits de douane pourrait réduire le produit intérieur brut (PIB) de l’Italie de plus d’un demi-point de pourcentage sur la période 2025-2027. Elle a également ajusté ses prévisions de croissance pour 2026 et 2027, tablant désormais respectivement sur 0,9 % et 0,7 %.
L’Italie, quatrième exportateur mondial, est l’un des pays européens les plus touchés par cette situation, d’autant plus que son excédent commercial vis-à-vis des États-Unis a atteint 38,9 milliards d’euros en 2024.