Face à la sécheresse qui frappe la Namibie depuis des décennies, les autorités ont trouvé comme solution d’abattre des animaux sauvages pour nourrir les populations touchées par la famine.
Ce mardi 3 septembre 2024, le ministère de l’Environnement a annoncé l’abattage de plus de 700 animaux dont des hippopotames, des éléphants, des buffles et des zèbres.
Pour mener à bien cette opération, des chasseurs professionnels ont été spécialement recrutés. 30 hippopotames, 83 éléphants, 60 buffles, 100 gnous bleus, 300 zèbres, 100 élands et 50 impalas seront abbatus. D’après Romeo Muyunda, porte-parole du ministère, 157 animaux ont déjà été abattus, ce qui a permis de fournir 56 875 kg de viande aux populations les plus vulnérables.
« Notre but est de mener cette opération de façon durable tout en minimisant le traumatisme autant que possible. Nous devons séparer les animaux devant être chassés de ceux qui ne le sont pas », a-t-il expliqué.
Cette décision intervient alors que, selon le Programme alimentaire mondial (PAM) environ 1,4 million de Namibiens, soit près de la moitié de la population souffrent d’insécurité alimentaire sévère.
Cependant, l’association de défense des animaux PETA a exprimé sa désapprobation face à cette décision. Elle a exhorté le Premier ministre Saara Kuugongelwa-Amadhila à revoir la politique. Selon Jason Baker, vice-président de PETA, l’abattage, en plus d’être « cruel » risque de déséquilibrer les écosystèmes locaux et ne constitue pas une solution durable à la famine.