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Ghana: La cour suprême rejette les recours contre la loi anti-homosexualité.

Mercredi dernier, le Ghana a franchi une étape décisive dans l’adoption de sa loi anti-LGBT. La Cour suprême a rejeté deux recours contre ce projet de loi, ouvrant ainsi la voie à sa promulgation officielle.

Adoptée par le Parlement en février dernier, cette loi vise à réduire considérablement les droits de la communauté LGBT. Aprill Lovelace-Johnson, présidente du panel des sept juges, a déclaré que la Cour ne trouvait aucune base légale pour invalider le texte et que celui-ci pouvait devenir loi « conformément à la Constitution ».

Le projet de loi criminalise non seulement les relations homosexuelles consensuelles, mais aussi les actions des individus ou organisations qui défendent les droits des personnes LGBT. Elle prévoit des peines de prison plus sévères pour ceux qui soutiennent, promeuvent ou appartiennent à cette communauté.

Le mouvement LGBTQ+ Rights Ghana trouve la loi « inhumaine et injuste ». Ses membres dénoncent une atteinte directe à leurs droits fondamentaux et appellent à une mobilisation nationale et internationale pour empêcher son entrée en vigueur.

La décision de la Cour suprême est une étape clé avant la promulgation de la loi par le président du Ghana. Une fois ratifiée, cette législation imposera de nouvelles restrictions à la communauté LGBT et à leurs défenseurs, consolidant la position conservatrice du pays sur les droits des minorités sexuelles.

Cette évolution intervient alors que plusieurs autres pays d’Afrique subsaharienne adoptent des lois similaires, ce qui suscite un débat croissant sur les droits humains et les libertés individuelles en Afrique.

Les défenseurs des droits LGBT appellent à une pression internationale pour dénoncer ces lois qu’ils considèrent comme discriminatoires et contraires aux normes internationales des droits de l’homme.

L’adoption de cette loi pourrait avoir des conséquences importantes, non seulement pour les droits de la communauté LGBT, mais aussi pour l’image du Ghana à l’échelle internationale. Souvent perçu comme un modèle de stabilité démocratique en Afrique, le pays pourrait se retrouver face à des sanctions ou à une réduction de l’aide internationale en raison de cette législation jugée répressive.

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