Les relations de défense entre l’Égypte et la France ont franchi un nouveau seuil avec la signature d’accords militaires majeurs ces dernières années. Ces accords renforcent les capacités militaires de l’Égypte et facilitent le transfert de technologies de pointe dans le secteur de l’armement.
Le premier volet de cette coopération concerne la fourniture par la France de systèmes d’armement avancés aux forces égyptiennes. Des équipements jusque-là inaccessibles à l’Égypte, tels que les missiles de croisière Storm Shadow, capables d’atteindre des cibles à 300 kilomètres, ont été livrés. S’y ajoutent des missiles de combat aérien BVR (Beyond Visual Range), des bombes guidées AASM Hammer, des missiles antinavires Exocet et des missiles sol-air MICA NG, MICA classiques, et Aster 15/30. Ces systèmes ont été intégrés aux unités navales égyptiennes, renforçant considérablement la défense du pays.
La France et l’Égypte collaborent également dans la production locale d’équipements militaires. La Société Arabe Internationale d’Optique, co-détenue par l’Égypte et Thales, produit des systèmes optiques et électroniques. D’autres partenariats ont permis de développer des équipements de communication militaire et des systèmes satellitaires, notamment à travers Thales & Benha Electronic Industries.
Dans le domaine naval, la coopération a permis à l’Égypte de fabriquer localement des corvettes françaises Gowind. L’entreprise Alexandria Shipyard a ainsi produit trois corvettes en un temps record, un pas de géant vers l’autonomie industrielle dans le secteur de la défense maritime.
L’Égypte participe également à la production de pièces pour les jets privés Falcon et l’avion de combat Rafale, grâce à l’intégration dans la chaîne d’approvisionnement mondiale de Dassault Aviation. Ce partenariat a également vu la création d’une école de technologie aéronautique et de la Thales Training Academy pour former des techniciens et ingénieurs spécialisés dans les technologies de défense avancées.