La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a prononcé une double condamnation lourde à l’encontre de Raymond Adekambi, ex-président directeur général de l’AGETIP-Bénin. Le verdict est tombé ce lundi 14 avril 2025 : 8 ans de prison ferme et plus de 6 milliards de francs CFA d’amendes et de dommages.
Poursuivi initialement pour abus de biens sociaux et blanchiment de capitaux, les charges ont été requalifiées en abus de confiance et blanchiment de capitaux. Résultat : 5 ans de prison ferme, 4 milliards FCFA d’amende, et 2 milliards FCFA de dommages et intérêts à verser à l’État.
En complément, la CRIET a ordonné la confiscation de plusieurs biens immobiliers, notamment :
- Un bâtiment R+1 situé à PK10,
- Un hôtel à Fidjrossè,
- Plusieurs parcelles dans différentes localités.
Mais ce n’est pas tout. Dans une seconde affaire distincte, également requalifiée en abus de confiance et blanchiment, Raymond Adekambi écope de 3 ans de prison supplémentaires. Il est cette fois condamné à :
- 188 millions FCFA d’amende,
- 62 millions FCFA de dommages et intérêts à verser à Mahmoud Koudeih, victime dans ce dossier,
- Et la confiscation de six parcelles à Kétou.
Son co-prévenu n’est pas épargné : 15 mois de prison, 60 millions FCFA d’amende et la confiscation de son véhicule personnel.
Avec cette affaire, la CRIET envoie un signal fort dans la lutte contre la corruption, le blanchiment et les abus de confiance à grande échelle.