Une découverte macabre derrière le Centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) secoue le Bénin. Des squelettes d’enfants ont été retrouvés derrière la clôture de l’hôpital, donnant lieu à une enquête en profondeur. Le lundi 31 mars 2025, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a fait un pas important dans l’affaire, plaçant sous mandat de dépôt plusieurs suspects suite à une série d’auditions.
Les autorités ont arrêté plusieurs personnes, dont deux agents du CNHU-HKM affectés à la morgue, le chauffeur du corbillard et un individu identifié comme un charlatan. Ces suspects ont été emprisonnés à la Maison d’arrêt de Cotonou. Ils ont été présentés au procureur spécial de la CRIET et sont désormais en détention. En outre, deux autres agents de la morgue, appelés « col-vert », sont également impliqués et seront poursuivis, bien qu’ils n’aient pas encore été mis sous mandat de dépôt.
L’enquête, d’abord menée par la Police républicaine avant d’être transférée à la CRIET, a permis de collecter des preuves essentielles. Les enquêteurs ont procédé à l’analyse des téléphones des agents de la morgue, ce qui a permis de mettre en lumière des connexions suspectes entre les différents protagonistes. Ces éléments ont conduit à la découverte d’un réseau aux ramifications bien plus larges que celles des simples employés de l’hôpital.
L’affaire prend une ampleur inattendue avec l’audition de plusieurs cadres du CNHU-HKM. Le directeur de l’équipement et du matériel, le surveillant général, ainsi que le chef du service recouvrement et son adjoint ont été appelés à témoigner. Cela soulève de sérieuses interrogations sur des complicités potentielles au sein même de l’hôpital, ce qui pourrait élargir l’enquête à des responsabilités hiérarchiques.
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que le CNHU-HKM est au centre d’un scandale. Un précédent cas de ventes illicites de formol avait déjà ébranlé l’hôpital, entraînant des sanctions pour plusieurs agents. Toutefois, aucune mesure réelle n’avait été prise à l’époque, et certains de ces agents se retrouvent aujourd’hui mêlés à cette nouvelle affaire criminelle.
Avec ces premières arrestations, la CRIET semble déterminée à faire toute la lumière sur cette affaire sordide. L’enquête est loin d’être terminée et d’autres interpellations pourraient intervenir dans les prochains jours, à mesure que l’on explore plus profondément les réseaux et les responsabilités impliqués.