La République démocratique du Congo (RDC), le plus grand producteur mondial de cobalt, a pris la décision d’arrêter temporairement ses exportations de ce métal stratégique pour une durée de quatre mois, à partir du 22 février 2025. Cette initiative émane de l’Autorité de Régulation et de Contrôle des Marchés des Substances Minérales Stratégiques (ARECOMS), et a pour objectif de contrer la chute des prix du cobalt, qui se situent actuellement autour de 20 000 dollars la tonne, bien loin des 90 000 dollars atteints en 2018.
Cette suspension touche toutes les formes d’exploitation du cobalt, qu’elles soient industrielles, semi-industrielles ou artisanales. L’ARECOMS a prévu une réévaluation de la situation dans trois mois afin de déterminer si la suspension doit être prolongée ou levée.
Avec près de 75 % de la production mondiale de cobalt, la RDC espère que cette mesure aidera à redresser les prix du cobalt, qui ont considérablement baissé ces dernières années. Parallèlement, le gouvernement congolais souhaite encourager une transformation locale accrue du minerai et mettre en place des règles plus strictes concernant la traçabilité du cobalt, notamment pour limiter l’exportation de cobalt issu de l’exploitation artisanale non certifiée.
Cette suspension pourrait avoir un impact important sur le marché mondial, notamment en faveur de producteurs alternatifs comme l’Indonésie. Elle pourrait également affecter les industries des batteries et des véhicules électriques, qui dépendent largement du cobalt congolais pour leurs productions.