Le ministre camerounais de la Jeunesse, Mounouna Foutsou, a été victime d’une attaque violente ce lundi 3 mars 2025, à Bruxelles, alors qu’il se trouvait en mission officielle. L’incident, survenu à la sortie de l’hôtel Le Plaza, a été orchestré par des membres de la diaspora camerounaise, hostiles au régime de Yaoundé.
Les images de l’agression, rapidement diffusées sur les réseaux sociaux, ont choqué la communauté internationale. Une dizaine de militants de la « Brigade Anti-Sardinards » (BAS), un groupe radical opposé au régime de Paul Biya, ont attaqué le ministre en lui jetant de la farine au visage avant de le rouer de coups. L’ambassadeur du Cameroun en Belgique, Daniel Evina Abe’e, qui accompagnait le ministre, a également été agressé et blessé au visage, souffrant d’une profonde entaille.
Cet acte de violence survient après un autre incident au cours du week-end, lorsqu’un événement réunissant la diaspora camerounaise et des responsables officiels de Yaoundé avait déjà été perturbé par des militants de la BAS. Cette organisation, qui a vu le jour après l’élection présidentielle de 2018, s’est imposée comme le fer de lance de l’opposition radicale au régime de Paul Biya. La BAS est déjà responsable de plusieurs actions similaires dans des villes comme Paris, Londres et Bruxelles, souvent marquées par des actes de vandalisme et des agressions ciblées contre des représentants de l’État camerounais.
L’agression de Mounouna Foutsou soulève de nombreuses questions sur l’impact des tensions politiques internes du Cameroun, qui continuent de se répercuter sur la scène internationale. À Yaoundé, les autorités camerounaises n’ont pas encore réagi officiellement à l’incident. Cependant, cet événement risque d’exacerber les discussions sur les relations entre le gouvernement camerounais et ses opposants à l’étranger.
