Les autorités béninoises ont interpellé un trafiquant de devises la semaine dernière, grâce à une opération menée par les agents du Bureau de Surveillance du Territoire Douanier, sous la direction du Colonel Marcellin Laourou. L’individu a été arrêté à la frontière entre le Bénin et le Nigéria, à Sèmè-Kraké. Lors de la fouille, des milliers d’euros ont été saisis, comprenant des coupures de 500, 200, 100, 50 et 20 euros.
Le Colonel a confirmé que l’individu transportait une grande quantité de devises et a précisé que cette saisie a été rendue possible grâce aux directives de la hiérarchie. « Comme des mesures ont été prises au niveau de l’aéroport international de Cotonou, aujourd’hui, les fraudeurs privilégient les frontières terrestres et le territoire national », a-t-il expliqué.
Le trafiquant pensait pouvoir échapper à la vigilance des douaniers en abandonnant son véhicule personnel pour prendre un taxi. Cependant, grâce à l’amélioration des stratégies de lutte contre la fraude et les crimes économiques, la Douane a réussi à l’arrêter. Après une fouille, une importante somme en devises a été découverte dissimulée sous sa tenue.
Le Colonel Laourou a expliqué que cette arrestation est le fruit d’une collaboration étroite entre la Douane et les services de renseignement. Il a également souligné que la manipulation illégale de devises est désormais régie par des lois strictes, telles que celles de l’UEMOA et du Code des douanes. « Toute personne transportant une somme d’argent au-delà de 5 millions de francs CFA doit obligatoirement la déclarer à la Douane », a-t-il rappelé. Il a ajouté que ne pas déclarer ces montants expose à des sanctions graves, car cela peut financer des activités criminelles, notamment le terrorisme.
Le Colonel Laourou a précisé que la suite de la procédure relèvera de la justice. Selon le Code des douanes, des peines d’emprisonnement de 2 à 5 ans et des amendes peuvent être appliquées, selon la gravité de l’infraction. Il a également rappelé que la loi sur le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est stricte et que ceux qui ne respectent pas ces règles se rendent coupables d’actes dangereux pour la sécurité nationale.
En conclusion, le Colonel Laourou a lancé un appel à la population pour qu’elle déclare toute somme supérieure ou égale à 5 millions de francs CFA. « Cette pratique contribue à la mise sur liste grise de certains pays par les organisations internationales, ce qui est préjudiciable pour le développement du pays. J’appelle à une prise de conscience collective et à un sens du patriotisme », a-t-il déclaré.