Le président burkinabé, Ibrahim Traoré, a annoncé la suspension immédiate des exportations de noix de cajou sur l’ensemble du territoire national. La mesure, entrée en vigueur le 2 avril 2025, a pour but de favoriser l’approvisionnement des unités industrielles locales en noix brutes, afin de soutenir la transformation nationale et la création de valeur ajoutée.
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie visant à renforcer l’économie nationale, en créant des emplois et en améliorant la souveraineté économique. Le Conseil burkinabè de l’anacarde a appelé les acteurs concernés à respecter cette décision pour assurer un développement durable de la filière.
En parallèle, le prix minimum d’achat des noix brutes a été fixé à 385 francs CFA (environ 0,62 dollar) le kilogramme, contre 310 francs CFA l’année précédente. Le Burkina Faso a produit en moyenne 200 000 tonnes de noix de cajou par an ces cinq dernières années, et a exporté plus de 120 000 tonnes en 2023, générant près de 60 milliards de francs CFA (environ 95 millions de dollars). Cette décision a fait l’objet de vifs débats dans la presse locale, en raison de son impact sur les exportateurs et producteurs.