Le président de transition du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a lancé un défi ambitieux : développer le pays tout en évitant une augmentation excessive de la dette publique. Cette stratégie repose sur un programme de partenariat public-privé, visant à financer des projets sans solliciter massivement les emprunts d’État.
Hier, lundi 7 avril 2025, à l’occasion de la première session ordinaire de l’année du Conseil présidentiel d’orientation et de suivi du Bureau national des grands projets, Traoré a clairement orienté les débats. L’objectif est de privilégier les projets économiquement viables, capables de générer des revenus, afin de maintenir une gestion rigoureuse des finances publiques. Toute dette contractée devra avoir un impact immédiat sur les secteurs clés, tout en étant pensée pour les générations futures.
Les discussions ont principalement porté sur des domaines essentiels comme l’agriculture, l’industrialisation, l’énergie, les infrastructures et la création d’emplois pour la jeunesse. Le président a particulièrement insisté sur l’importance de l’énergie pour impulser le développement industriel du pays.
À l’issue de la session, 27 projets sur 28 ont été validés. Parmi ces projets, 23 seront financés par le biais du paiement par les usagers, une méthode qui permet d’éviter un endettement direct de l’État. En tout, plus de 90 % des projets suivent cette logique de financement responsable.
Avec cette première validation, le Burkina Faso entre dans une phase déterminante : attirer des investisseurs, signer des contrats et concrétiser les projets pour améliorer le bien-être de la population tout en préservant la stabilité économique du pays.