Le 16 décembre 2024, le tribunal de Mukaza au Burundi a condamné une journaliste. Il s’agit de Sandra Muhoza. Cette dernière a été condamnée à 21 mois de prison pour « atteinte à l’intégrité du territoire national » et « aversion raciale ».
La décision fait suite à des commentaires qu’elle a partagés dans un groupe WhatsApp, où elle parlait de la distribution d’armes blanches à des jeunes militants du parti au pouvoir. Elle avait aussi partagé une vidéo de 1996 dans laquelle l’ancien ministre de la Défense, Firmin Sinzoyiheba, avouait avoir distribué des armes durant la guerre civile. La peine de 21 mois se divise en 18 mois pour l’atteinte à l’intégrité du territoire et 3 mois pour l’aversion raciale.
Son avocat, Me Prosper Niyoyankana, a dénoncé ce jugement qu’il estime injuste et influencé par des pressions extérieures. « Nous sommes déçus par ce verdict et nous ferons appel », a-t-il déclaré. Cette condamnation a également provoqué la colère de l’organisation Reporters Sans Frontières, qui trouve que cette décision est politiquement motivée et menace la liberté de la presse au Burundi.
Cette affaire soulève des questions sur l’indépendance de la justice dans le pays, qui est souvent critiquée. En poursuivant une journaliste pour des propos privés, cette situation alarme sur les dangers pour la liberté d’expression et le journalisme indépendant au Burundi.