Dans le cadre des efforts de lutte contre la corruption au sein du Sénat camerounais, une étape décisive a été franchie avec le limogeage, le 11 décembre 2024, du secrétaire général adjoint, Bernard Wongolo.
Ce dernier, déjà impliqué dans une affaire similaire en mai 2024 qui lui avait valu une mise à pied temporaire pour des irrégularités financières, est à nouveau au centre d’un scandale de détournement de fonds publics.
Un trou financier de 3 milliards de Fcfa
Une enquête interne, diligentée par le bureau du Sénat, a en effet confirmé l’existence d’un trou financier de 3 milliards de Fcfa au sein de la haute chambre du Parlement. Les investigations, menées par une commission spéciale, ont révélé que les détournements auraient eu lieu entre octobre 2023 et février 2024, période durant laquelle le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, était en évacuation sanitaire.
Les revers
Un rôle central dans ces transactions douteuses aurait été joué par Bernard Wongolo, qui bénéficiait d’une délégation de signature pendant cette période. C’est ce qui a conduit à son limogeage. La décision de la cessation de ses fonctions lui a été notifiée le 13 décembre 2024, par une lettre officielle signée par le vice-président du Sénat, Aboubakary Abdoulaye. Il lui a également été ordonné de restituer ses biens de fonction, notamment deux véhicules, dans un délai strict.
Prenant acte de cette décision, Bernard Wongolo a adressé une copie de sa lettre de limogeage à Jean Nkuete, secrétaire général du parti au pouvoir (RDPC), exprimant sa gratitude pour le soutien reçu. Rappelons que ce scandale intervient quelques mois après son éviction de l’université de Bertoua, où il occupait le poste de président du conseil d’administration.
Le remplacement de Bernard Wongolo sera décidé lors d’une réunion du bureau du Sénat prévue le 2 janvier 2025.