En Corée du Nord, le divorce n’est plus une simple formalité, mais une procédure désormais strictement encadrée.
Le pays a mis en place une mesure visant à dissuader les séparations : tout couple souhaitant divorcer doit d’abord obtenir l’accord mutuel des deux époux avant que la demande soit soumise à la justice.
Mais la mesure la plus dure reste l’envoi systématique des divorcés dans des camps de travail. Selon cette nouvelle politique, les personnes divorcées sont condamnées à purger des peines allant de un à six mois dans ces camps, présentés comme des lieux de « réhabilitation » pour expier ce que le régime considère comme un « crime social ».
Les femmes, souvent à l’origine des demandes de divorce, sont particulièrement ciblées par cette loi. Les peines qu’elles subissent peuvent être plus sévères, comme l’a relaté une ancienne détenue qui a été envoyée dans un camp pendant trois mois après avoir demandé la fin de son mariage.
Cette politique dure pourrait accentuer les violences domestiques. De nombreuses femmes, par crainte des représailles judiciaires, préfèrent garder le silence sur leur désir de divorce, même dans des situations conjugales marquées par les abus.
Pour le gouvernement nord-coréen, le divorce est perçu comme une menace à la stabilité du pays, d’où l’adoption de telles mesures pour empêcher toute rupture familiale.