Politique & Société

Criet : Edwige la Folle, la tiktokeuse béninoise tombe dans le piège d’un escroc ivoirien qui lui promet une voiture Toyota.

C’est une histoire rocambolesque qui secoue TikTok et l’univers des influenceuses béninoises depuis quelques jours.

La célèbre tiktokeuse Edwige la Folle, adorée pour ses vidéos décalées, s’est retrouvée victime d’un jeune ivoirien, sous le charme duquel elle a cru à un rêve doré… qui s’est soldé par une arnaque bien orchestrée. Ce mardi 29 octobre 2024, l’affaire a été portée devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), où la tiktokeuse a raconté sa mésaventure avec le jeune ivoirien.

Tout a commencé sur Instagram en mars 2024. Le jeune homme, se présentant sous un profil charmeur, attire rapidement l’attention de la tiktokeuse Edwige la Folle. Très vite, une connexion s’établit entre eux, si bien qu’il lui promet une Toyota flambant neuve d’une valeur de plus de 10 millions de francs CFA, achetée chez CFAO Motors. Edwige est conquise. Elle fournit sans méfiance ses documents personnels pour faciliter l’achat du véhicule.

Mais l’histoire prend un tournant surprenant lorsque l’ivoirien, rusé, se dit victime d’un blocage bancaire. Selon lui, le montant pour le véhicule a été retenu par les autorités béninoises, et il demande à Edwige de lui prêter 500 000 francs CFA pour débloquer la situation. Aveuglée par la promesse de ce « cadeau » luxueux, Edwige se laisse convaincre et envoie l’argent.

Les choses se compliquent encore plus. L’homme de son côté, devenu distant et peu fiable, annule mystérieusement l’achat du véhicule et va même jusqu’à lui faire des avances déplacées, selon les dires d’Edwige devant la cour. Elle décide alors de porter plainte pour récupérer son argent. À la surprise générale, elle n’est pas la seule à avoir été escroqué. Deux autres tiktokeuses béninoises auraient vécu la même mésaventure et se retrouvent elles aussi devant la CRIET pour dénoncer ce « Don Juan » des réseaux sociaux.

Lors de l’audience, le jeune homme a plaidé non coupable, réfutant les accusations d’« escroquerie par le biais d’un système informatique ». Malgré une demande de liberté provisoire, le juge a rejeté la requête, renvoyant l’affaire au 28 novembre 2024 pour entendre la troisième plaignante et le prévenu.

Ce fait divers, digne d’un scénario de série, envoie un signal fort à l’ère des réseaux sociaux : gare aux promesses trop belles pour être vraies

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