Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi, les deux ravisseurs du cyberactiviste Steve Amoussou, connu sous le pseudonyme de « Frère Hounvi », ont comparu devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) ce 3 septembre 2024. Ils sont accusés d’ « arrestation illégale de personnes ».
Lors de l’audience, l’un des accusés a justifié leur acte en évoquant une dette de 10 millions de FCFA que « Frère Hounvi » aurait contractée auprès d’un investisseur en Indonésie. Ce dernier aurait mandaté les sieurs Gandaho et Gbaguidi pour localiser le cyberactiviste tout en leur promettant 30 % des fonds récupérés. Face aux cris d’alerte de « Frère Hounvi », l’accusé affirme avoir été contraint de l’embarquer. Cependant, Steve Amoussou a nié toute implication dans une affaire d’escroquerie, qualifiant ces allégations de « pures inventions ».
Ce procès vient contredire les premières accusations. Contrairement aux premières hypothèses laissant croire à des motivations politiques derrière cette arrestation, cette affaire a révélé une autre version des faits.
La CRIET a finalement condamné Jimmy Gandaho et Géraud Gbaguidi à 24 mois de prison, dont 12 mois fermes, ainsi qu’à une amende de 5 millions de FCFA chacun, à titre de dommages à verser à Steve Amoussou. Ouanilo Médegan Fagla, le directeur du Centre national des investigations numériques quant à lui a été relaxé par la cour.
Le procès de Steve Amoussou est prévu pour le 7 octobre prochain. 2024. Pour rappel, provocation à la rébellion, diffusion de fausses informations et harcèlement en ligne, ce sont là les accusations portées à l’égard du cyber-activiste.
