L’armée soudanaise accuse les Forces de soutien rapide (FSR) d’avoir mené un bombardement à l’artillerie sur El-Fasher, dans le Nord-Darfour, causant la mort de sept civils et faisant trois blessés.
Dans un communiqué publié dimanche, l’état-major dénonce également les « traitements inhumains et discriminatoires » infligés par la milice aux personnes déplacées, notamment dans le camp de Zamzam, où des pillages et des blocages ont été signalés.
Depuis plusieurs jours, El-Fasher est la cible de frappes répétées des FSR. Ces violences relancent les inquiétudes internationales. La ville, qui abrite les principales opérations humanitaires dans la région, est devenue un épicentre de la guerre depuis mai 2024.
Plus tôt cette semaine, les FSR ont annoncé avoir pris le contrôle du camp de Zamzam, au terme de combats violents avec l’armée. L’ONU évoque au moins 400 civils tués et près de 400 000 déplacés dans le Darfour.
Le conflit, déclenché le 15 avril 2023, a plongé le Soudan dans le chaos. Bilan officiel : plus de 20 000 morts et 15 millions de déplacés. Mais selon une estimation d’universitaires américains, les pertes humaines pourraient dépasser les 130 000 morts.