Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front National en France s’est éteint ce mardi 7 janvier 2025 à Garches, en région parisienne, dans un établissement où il était hospitalisé depuis plusieurs semaines. Sa famille a confirmé la nouvelle à l’AFP, précisant qu’il est décédé vers midi, entouré de ses proches.
À 96 ans, l’homme, qui a été député poujadiste en 1956 avant de devenir le président d’honneur du Front National au début du XXIᵉ siècle, aura traversé les époques marquantes de l’extrême droite française.
La disparition de cette figure historique de la politique française a provoqué une vague de réactions au sein de la classe politique, opposée ou sympathisante. Voici un tour d’horizon des premières déclarations :
Jean-Luc Mélenchon : « Le respect des morts ne supprime pas le jugement de leurs actes »
Jean-Luc Mélenchon a réagi sur les réseaux sociaux en déclarant : « Le respect de la dignité des morts et du chagrin de leurs proches n’efface pas le droit de juger leurs actes. » Selon lui, les actes de Jean-Marie Le Pen restent « insupportables ». Il a ajouté : « Le combat contre l’homme est fini. Celui contre la haine, le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme qu’il a répandus, continue. »
La gauche réagit durement : « Un facho, un tortionnaire »
Les figures de la gauche ont, pour leur part, largement exprimé leur rejet de la personnalité de Jean-Marie Le Pen. Philippe Poutou a, par exemple, qualifié sa mort de « bonne nouvelle », le qualifiant de « raciste, colonialiste, facho ».
Sébastien Chenu : « Un immense patriote »
De l’autre côté du spectre politique, au sein du Rassemblement National, Sébastien Chenu a salué la mémoire de Jean-Marie Le Pen, qualifiant sa disparition de celle « d’un immense patriote ». Sur X, il a écrit : « C’est aussi la disparition d’un homme d’une immense culture, qui a porté l’espoir de millions de Français. Il aimait la France, il est entré dans son Histoire. »
Eric Zemmour : Un homme « courageux »
Eric Zemmour a, quant à lui, rendu hommage à Jean-Marie Le Pen, soulignant son courage et son rôle d’alerte face aux menaces pesant sur la France. « Ce que nous retiendrons de lui dans les prochaines décennies, c’est qu’il fut parmi les premiers à alerter la France des menaces existentielles qui la guettaient », a-t-il affirmé, malgré les polémiques qui ont jalonné la vie de l’ancien leader du Front National.
Jordan Bardella : « Il a toujours servi la France »
Le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, a également adressé un hommage appuyé à Jean-Marie Le Pen, soulignant son engagement sous l’uniforme de l’armée française en Indochine et en Algérie. « Tribun du peuple à l’Assemblée nationale et au Parlement européen, il a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté », a-t-il écrit, en exprimant ses pensées pour la famille du défunt, et plus particulièrement pour Marine Le Pen, sa fille, qu’il a saluée dans ce moment de deuil.
