Le président Hakainde Hichilema ne mâche pas ses mots. Lors de la cérémonie d’investiture du nouveau ministre des Collectivités locales, il a sévèrement critiqué certains membres de son gouvernement, les accusant de manquer de discipline et de professionnalisme.
»Il y a quelqu’un au gouvernement qui dort dix heures par jour. Pour moi, c’est un crime, un crime grave. Lorsqu’on occupe une fonction publique, il faut faire preuve de maîtrise de soi et ne pas exagérer. »
Sans citer de noms, le président a fustigé des ministres qui s’endorment en réunion, laissant entendre que ces écarts pourraient être liés à des excès nocturnes.
Si Hichilema n’a pas précisé ce qu’il entendait par « indulgence« , les médias locaux ont interprété ses propos comme une référence à l’alcool et aux soirées arrosées. Selon lui, ce relâchement met en péril la confidentialité des affaires d’État, l’efficacité du gouvernement et la rapidité des services publics.
Il a notamment dénoncé la tendance de certains responsables à divulguer des informations confidentielles sur les réseaux sociaux, notamment après quelques verres en happy hour.
Depuis son élection en 2021, Hichilema, élu avec un programme ambitieux de relance économique, a déjà limogé plusieurs ministres et hauts fonctionnaires pour manque de performance.
À l’approche des élections générales de 2026, où il pourrait affronter son prédécesseur Edgar Lungu, il renforce son image de leader intransigeant et déterminé à instaurer plus de rigueur au sein de son administration.
Hichilema n’est pas le premier président africain à pointer du doigt des ministres somnolents au bureau. À plusieurs reprises, des dirigeants du continent ont dénoncé le manque de discipline de certains membres de leur gouvernement.
