L’affaire concernant l’entreprise camerounaise FORBED, dirigée par le milliardaire Fokou, a pris une tournure sérieuse au Gabon. Selon des sources, cette affaire a été portée à l’attention du président camerounais Paul Biya, en raison de son importance.
Les autorités gabonaises ont récemment mené une inspection des entrepôts de FORBED à Libreville, dans le cadre d’un contrôle de sécurité alimentaire. Lors de cette inspection, plusieurs irrégularités ont été découvertes, notamment 33 cartons de queues de buffles étiquetées comme « queues de bœufs ». De plus, 1400 cartons de viande avariée ont été trouvés, stockés dans des conditions inappropriées.
Selon une source au fait du dossier, » les produits avariés sont stockés dans un endroit isolé de l’entrepôt, ensuite il y a une commission restreinte, composée des managers et décideurs de l’entreprise qui se réunissent pour faire le point sur ces avaries irrécupérables. Puis ils récupèrent ce qui peut l’être encore, qu’ils revendent à moindre coût aux grossistes qui, à leur tour, les distribuent chez les détaillants dans les quartiers du Grand Libreville, mais aussi à l’intérieur du pays. Prenant le soin de fabriquer des nouvelles étiquettes avec des nouvelles dates de péremption. «
L’entreprise SoFavinc, liée à FORBED, a également été pointée du doigt. Des agents de sécurité alimentaire ont trouvé du Coca-Cola frelaté, fabriqué à partir de matières premières avariées, ainsi que des dates de péremption falsifiées. Par ailleurs, du riz a été reconditionné pour être remis en vente comme neuf.
En réponse à ces découvertes, les autorités gabonaises ont scellé les entrepôts et procédé à des arrestations. Il s’agit de Fongang Loïck le fils de Fokou, Nangip Jean Claude directeur délégué de Foberd Gabon, Tambo Nadège, Gérante de Foberd, mais aussi de plusieurs collègues et collaborateurs de Foberd Gabon de nationalités camerounaise , Gabonaise et Tunisienne.
Cette affaire met en lumière des pratiques jugées inacceptables, avec des conséquences graves pour la santé publique.
Les autorités gabonaises semblent adopter une position stricte sur cette affaire, signalant une volonté de tolérance zéro face aux violations des normes de sécurité alimentaire.