Une énorme avalanche a frappé l’État de l’Uttarakhand, dans l’Himalaya indien, vendredi matin, faisant quatre morts et cinq disparus parmi des ouvriers travaillant dans la région. Le drame s’est déroulé près du village de Mana, à 3 200 mètres d’altitude, alors que les ouvriers dormaient dans des conteneurs métalliques.
Le bilan provisoire fait état de 50 ouvriers sauvés, mais les secours sont toujours à la recherche des 05 disparus. Les équipes de sauvetage, dirigées par l’armée indienne sous la direction du lieutenant-colonel Manish Srivastava, continuent leurs efforts malgré les conditions météorologiques extrêmes.
Pour accélérer les recherches, l’armée a mobilisé 6 hélicoptères et des équipes cynophiles, ainsi qu’un radar de pénétration de surface pour localiser les conteneurs enfouis sous la neige. Le chef de l’exécutif de l’Uttarakhand, Pushkar Singh Dhami, a déclaré que : «Tous les efforts sont accomplis pour tenter d’évacuer au plus vite et sains et saufs les ouvriers encore prisonniers ».
Parmi les 50 survivants, plusieurs ont dû être opérés en urgence sur place par des chirurgiens militaires. Naresh et Dixit Bisht, 02 cousins rescapés, ont été transportés dans un hôpital militaire de campagne. Le père de l’un des survivants, Dhan Singh Bisht, a exprimé sa gratitude : « Grâce à la rapidité d’intervention de l’armée, nos enfants ont pu être sauvés» a-t-il dit.
Les avalanches et glissements de terrain sont fréquents dans l’Himalaya, particulièrement en hiver. Les scientifiques soulignent l’impact croissant du réchauffement climatique, qui intensifie ces catastrophes en raison de la fonte accélérée des glaciers. De plus, des activités humaines telles que la déforestation et certains projets de développement fragilisent encore davantage cette région montagneuse.
L’Uttarakhand, déjà frappé par de nombreuses tragédies naturelles, a connu des événements similaires ces dernières années. En 2021, une avalanche a provoqué des inondations meurtrières, faisant près de 100 morts. En 2013, ce sont près de 6 000 vies qui ont été perdues lors d’inondations et de glissements de terrain liés aux moussons.