Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a affirmé que l’enrichissement d’uranium « n’est pas négociable ». Cette déclaration intervient en réponse à une exigence de l’émissaire américain Steve Witkoff dans le cadre des pourparlers indirects entre Téhéran et Washington, sous médiation d’Oman.
Malgré l’absence de relations diplomatiques depuis 1980, les deux pays mènent des discussions qualifiées de « constructives » sur le nucléaire iranien. Une nouvelle rencontre est prévue samedi.
Les États-Unis accusent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces accusations et insiste sur son droit au nucléaire civil. « Nous sommes prêts à instaurer la confiance sur les points de préoccupation, mais nos droits sont clairs », a déclaré Araghchi à l’issue d’un conseil des ministres, dénonçant les « contradictions » de l’administration Trump.
L’émissaire américain a exigé l’abandon total du programme d’enrichissement et de toute ambition militaire. L’Iran refuse.
Le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, est attendu à Téhéran. Il souhaite que l’Agence soit associée aux négociations en cours à Oman. Dans une interview au Monde, il a déclaré que l’Iran « n’est pas loin » de pouvoir fabriquer une arme nucléaire.
Abbas Araghchi doit également se rendre à Moscou le 17 avril. Il remettra un message du Guide suprême iranien à Vladimir Poutine. La Russie affirme vouloir faciliter une issue diplomatique.