Ce lundi 24 mars 2025, l’activiste Kémi Séba devait recevoir un Doctorat Honoris Causa de l’Université Bel Campus de Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC). Cependant, à la dernière minute, la cérémonie a été annulée par le ministère congolais de l’Enseignement supérieur.
Les raisons exactes de cette suspension restent floues, mais l’avocat de Kémi Séba, Juan Branco, a immédiatement réagi sur les réseaux sociaux, accusant Emmanuel Macron, le président français, d’avoir exercé des pressions sur les autorités congolaises pour annuler l’attribution de cette distinction.
Sur sa page Facebook, Me Juan Branco a dénoncé une ingérence politique de la part de la France dans cette affaire, déclarant : « L’Élysée vient de commettre, une nouvelle fois, une funeste erreur ». L’avocat a ajouté que Macron aurait demandé et obtenu des autorités congolaises l’annulation du Doctorat, soulignant que cette intervention constituait une violation des libertés académiques que la France se vante de défendre.
Cependant, d’après plusieurs sources, l’annulation de la remise du Doctorat serait également liée à des irrégularités présumées dans l’attribution de la distinction. En effet, un Doctorat Honoris Causa est généralement décerné à des personnalités ayant marqué de manière significative le monde académique ou scientifique, et il semblerait que des questions aient émergé sur la légitimité de l’attribution à Kémi Séba.
Pour rappel, Kémi Séba, fondateur de l’ONG Urgences Panafricanistes, est un leader panafricain connu pour ses prises de position radicales contre la France, notamment en dénonçant les effets du colonialisme et en appelant à une révision des relations entre l’Afrique et l’ancienne puissance coloniale. En juillet 2024, la France a retiré à Kémi Séba sa nationalité française, le déclarant persona non grata.
