L’Égypte accélère sa stratégie énergétique. Le gouvernement a annoncé le lancement d’un vaste programme de forage de 75 nouveaux puits dans le golfe de Gharib, une zone située dans le désert oriental du pays. L’objectif est clair : augmenter la production nationale de pétrole brut sur les douze prochains mois.
Ce projet s’inscrit dans une politique de long terme visant à renforcer la sécurité énergétique du pays. Selon les autorités, cette nouvelle phase de développement permettra d’atteindre une production quotidienne de 637 000 barils, soit une hausse de 9 % pour l’exercice budgétaire 2024/2025.
Au-delà des chiffres, l’initiative traduit une volonté politique forte : celle de réduire la dépendance vis-à-vis des importations énergétiques et de faire du secteur pétrolier un moteur de croissance. L’Égypte espère ainsi attirer davantage d’investissements dans les hydrocarbures, en misant sur la modernisation de ses infrastructures et l’amélioration de son cadre réglementaire.
Dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques et la volatilité des marchés de l’énergie, ce choix stratégique vise aussi à augmenter les recettes d’exportation du pays tout en consolidant son autonomie énergétique.
Les autorités assurent que les travaux seront réalisés dans le strict respect des normes environnementales et de sécurité. Ce point est crucial dans un secteur souvent critiqué pour ses impacts sur les écosystèmes.
Ce projet vient s’ajouter aux réformes engagées ces dernières années pour transformer le secteur énergétique égyptien en un pilier stratégique du développement national. L’État entend désormais tirer pleinement parti de ses ressources naturelles pour renforcer sa souveraineté énergétique et stabiliser sa balance commerciale.
Dans un monde où le pétrole reste indispensable couvrant à lui seul 40 % des besoins énergétiques mondiaux , l’Égypte entend bien peser davantage sur la scène énergétique internationale. En plus d’alimenter ses marchés domestiques, elle veut aussi se positionner comme un acteur régional incontournable dans les échanges d’hydrocarbures.
