La chaîne de télévision malienne Joliba TV a été suspendue pour six mois par la Haute Autorité de la Communication (HAC), suite à la diffusion d’un débat polémique sur un prétendu coup d’État déjoué au Burkina Faso. Cette décision a suscité un tollé dans le rang des journalistes et défenseurs de la liberté d’expression au Mali.
Depuis la suspension de ses émissions le 26 novembre 2024, Joliba TV bénéficie d’un fort soutien de la part des médias maliens. La Maison de la presse du Mali, un acteur majeur de la profession, a intensifié les pressions pour obtenir une réduction de la sanction. Grâce à des négociations et une mobilisation active, la durée de la suspension a été réduite, mais le mécontentement reste palpable au sein de la chaîne.
L’équipe de Joliba TV déplore les conséquences économiques et morales de cette suspension. Un membre de la rédaction a exprimé la détermination de la chaîne à continuer de défendre la liberté de l’information malgré les difficultés. « Nous refusons de disparaître », a-t-il insisté tout en soulignant que leur combat pour la liberté de la presse demeure intact.
Bien que la mobilisation des journalistes ait permis de réduire la sanction, certains critiques estiment que la décision reste insuffisante. « Nous exigeons mieux », a affirmé un représentant de la Maison de la presse du Mali, appelant à la réouverture immédiate de la chaîne.
Cette affaire met en exergue les défis que rencontre la presse au Mali, où la liberté d’expression est souvent mise à l’épreuve. La suspension de Joliba TV soulève des questions sur la protection des journalistes et la nécessité de garantir un environnement libre pour l’exercice du journalisme dans le pays.