La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) du Mali a exprimé des préoccupations croissantes concernant les « menaces sérieuses » qui pèsent sur les libertés d’opinion et d’expression dans le pays. Dans un communiqué publié ce 20 mars 2025, la CNDH a rappelé les engagements du Mali en matière de droits humains et a condamné les restrictions illégales des libertés fondamentales.
L’institution se base sur plusieurs textes législatifs et internationaux, notamment la Constitution malienne de 2023 et la Charte de la Transition, qui garantissent la protection des droits et libertés. Elle a souligné que la liberté d’opinion et d’expression, en particulier, ne peuvent être restreinte que dans les conditions strictes prévues par la loi et dans le respect des principes de nécessité et de proportionnalité.
La CNDH a également réagi dans un contexte tendu, marqué par des restrictions croissantes à la liberté d’expression, notamment des pressions sur les militants. Le récent enlèvement d’Aliou Badra Sacko, un défenseur des droits humains, le 14 mars 2025, a amplifié les inquiétudes. Bien que l’affaire n’ait pas été directement mentionnée dans le communiqué, elle met en lumière les risques encourus par les acteurs de la société civile.
La CNDH a appelé les autorités maliennes à respecter leurs engagements internationaux en matière de droits humains, et a exhorté les populations à favoriser la cohésion sociale pour éviter davantage de troubles et de violations des droits.