Le Président Paul Biya a récemment signé un décret tant attendu par les camerounais, promulguant la loi N°2024_016 relative à l’organisation du système d’enregistrement des faits d’état-civil. Cette législation accorde désormais une reconnaissance juridique au mariage coutumier, communément appelé « Dot », un changement majeur dans le paysage matrimonial du pays.
Cette nouvelle législation est une avancée dans la protection des droits des femmes au Cameroun. Jusqu’à présent, de nombreuses épouses mariées selon les rites traditionnels se retrouvaient dans une situation juridique précaire, notamment en ce qui concerne les questions de succession après le décès de leur conjoint.
La reconnaissance officielle du mariage coutumier vient combler un vide juridique qui pénalisait les femmes mariées selon les traditions. Grâce à cette réforme, les veuves devraient désormais bénéficier de leurs droits successoraux, un droit longtemps ignoré par faute de reconnaissance légale de l’union.
Cette initiative s’inscrit dans une démarche de modernisation du droit camerounais, tout en respectant les valeurs traditionnelles profondément enracinées dans la société. Elle représente une fusion entre le droit moderne et les pratiques coutumières, qui continuent de régir une grande partie de la vie sociale au Cameroun.
Les modalités d’enregistrement des mariages coutumiers seront précisées par des textes d’application, mais cette loi constitue déjà un progrès significatif pour les droits des femmes et la reconnaissance des traditions camerounaises.