Ce jeudi 20 mars 2025, les agents de la mairie de Natitingou, dans le département de l’Atacora, ont exprimé leur mécontentement lors d’un sit-in de deux heures devant l’hôtel de ville. Cette manifestation vise à protester contre le non-paiement de leurs arriérés de salaires et des conditions de travail jugées inacceptables. Face à une administration accusée d’indifférence, les agents menacent de durcir leur mouvement si leurs revendications ne sont pas prises en compte.
Les agents dénoncent une gestion opaque et l’inexistence de dialogue social. Étienne N’tcha, secrétaire général de la mairie, a vivement critiqué « le mépris persistant des autorités envers les demandes des employés ». “Nous avons des arriérés depuis janvier 2025, et le dialogue social est tout simplement inexistant”Selon lui, la revalorisation salariale décidée par l’État il y a près d’un an n’a été que partiellement mise en œuvre. Le Syndicat autonome des travailleurs de la mairie de Natitingou insiste également sur l’absence de communication et de réponses concrètes à leurs revendications.
Abraham Fibi, le secrétaire général du syndicat, a déclaré que les agents n’avaient toujours pas été payés pour les mois écoulés de 2025. “Nous avons des arriérés depuis janvier 2025, et le dialogue social est tout simplement inexistant”, a t-il indiqué. Il a exprimé la frustration des employés en précisant que le dialogue social était totalement inexistant. Il a averti qu’en l’absence de solutions, le mouvement de protestation serait reconduit dès la semaine prochaine, menaçant ainsi d’un durcissement de leur action.
En réponse aux revendications, Clément Ayémona, le premier adjoint au maire, a tenté de calmer les tensions. Il a assuré aux manifestants que leur demande serait transmise au maire et que la situation serait examinée dès son retour. “Votre motion est bien reçue, et nous la transmettrons au maire dès son retour. Nous allons analyser le dossier avec la secrétaire exécutive et vous reviendrons très bientôt”.
Cependant, ces promesses n’ont pas réussi à rassurer les travailleurs, qui demeurent déterminés à continuer leur lutte jusqu’à ce que leurs droits soient pleinement satisfaits.