Le Niger fait face à une révélation choquante après qu’une inspection approfondie ait relevé plus de 3 000 anomalies dans le registre des pensions de la fonction publique.
En juin 2024, un comité de contrôle diligent a été institué, marquant le début d’une opération cruciale pour purifier la gestion des fonds de retraite. Cette initiative pourrait se traduire par une économie mensuelle significative de 540 millions de francs CFA, équivalant à environ 820 000 euros.
Sur une période de deux mois, de juillet à août 2024, le comité a scrupuleusement passé en revue les dossiers de plus de 36 000 retraités. Cette tâche, réalisée en étroite collaboration avec la direction du Trésor et de la comptabilité publique, a permis de détecter plusieurs irrégularités. Parmi celles-ci, on compte des doublons et des cas de bénéficiaires décédés qui continuaient à percevoir des pensions.
Cependant, le rapport du comité n’est pas sans susciter des critiques. Il est notamment reproché de ne pas aborder les problèmes persistants auxquels sont confrontés les retraités nigériens. Les retards de paiement et la complexité des démarches administratives sont des points de friction qui n’ont pas été suffisamment mis en lumière. Ces problématiques, qui demeurent des enjeux majeurs, accentuent la précarité des retraités, déjà éprouvés par un contexte économique tendu.
Face à ces découvertes, les autorités nigériennes sont désormais appelées à considérer la transparence et l’efficacité du système de retraite avec une attention renouvelée. Il est impératif d’adresser les défis structurels pour améliorer le quotidien des retraités et assurer une gestion équitable et efficiente des pensions.