En tant que contribuable, et fort de son statut de deuxième vice-président de l’Assemblée nationale du Bénin, Léon Comlan Ahossi estime être en droit de demander des comptes quant à la gestion de la ville de Cotonou. Une insatisfaction croissante vis-à-vis de la gouvernance municipale transparaît d’ailleurs clairement dans ses récentes déclarations.
Discrimination ou calomnie
L’implication du maire dans diverses fondations et au sein de l’Association nationale des communes du Bénin (ANCB) est notamment pointée du doigt par Léon Ahossi. Selon lui, une gestion efficace des affaires municipales serait incompatible avec ces activités annexes, qui disperseraient l’attention et les ressources du maire.
L’indignation du parlementaire atteint son paroxysme lorsqu’il aborde les ambitions politiques prêtées à Luc Sètondji Atrokpo. « J’ai appris qu’il veut être président de la République. Notre République est tombée si bas », a-t-il déclaré, exprimant son désarroi face à cette perspective. Une volonté présumée de briguer la magistrature suprême est ainsi ouvertement remise en question par Léon Ahossi.
Le manque d’écoute du maire envers les citoyens est également souligné. Résident de la ville, Léon Ahossi déplore l’absence de réponse aux courriers qu’il a adressés à Luc Sètondji Atrokpo. « Personne ne le connaît à Cotonou. On l’a amené ici, en empêchant tous ceux qui auraient pu le concurrencer de se porter candidats », déplore-t-il, dénonçant un manque de légitimité et une imposition à la tête de la ville. La multiplication des déplacements du maire, au détriment, selon ses dires, des préoccupations des administrés, est également critiquée.
Lors d’une interview accordée à une Web TV, c’est donc sans ménagement que Léon Comlan Ahossi, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale du Bénin, s’est exprimé au sujet de Luc Sètondji Atrokpo, le maire de Cotonou, l’accusant d’être un « intrus » et remettant en cause son action à la tête de la ville.