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Plus de 11 000 millionnaires quittent Londres : Voici les raisons derrière cette fuite.

Londres, autrefois capitale mondiale des fortunes, voit un nombre croissant de ses millionnaires quitter la ville. En 2024, environ 11 300 individus fortunés ont décidé de partir, principalement en raison de facteurs fiscaux et des répercussions du Brexit, selon un rapport dévoilé le 9 avril 2025. Ce départ massif a fait chuter la ville de la 5e à la 6e place dans le classement mondial des villes accueillant les plus grandes fortunes.

Londres compte désormais 215 700 millionnaires, contre 227 000 en 2023, tandis que Los Angeles en recense 220 600, la dépassant ainsi. Cette tendance de départ s’inscrit dans une dynamique observée depuis plusieurs années, alimentée par des hausses d’impôts, les séquelles de la crise financière de 2008 et la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Depuis 2014, la population de millionnaires londoniennes a diminué de 12 %, avec Moscou étant la seule autre ville parmi les 50 premières à enregistrer une baisse plus marquée de 25 %. À l’inverse, Paris a vu son nombre de millionnaires augmenter de 5 % depuis 2014. New York reste en tête avec 384 500 millionnaires, suivi de la région de San Francisco où la population fortunée a bondi de 98 % en dix ans. Singapour, quant à elle, a enregistré une hausse de 62 %.

Andrew Amiols, responsable de la recherche chez New World Wealth, explique que la « domination croissante » des États-Unis et de l’Asie dans le secteur technologique a incité de nombreux entrepreneurs fortunés du Royaume-Uni à « repenser leur résidence ». Le Brexit a amplifié cette tendance. De plus, l’impôt sur les plus-values et les droits de succession au Royaume-Uni figurent parmi les plus élevés au monde, ce qui décourage les riches propriétaires d’entreprises et les retraités.

L’importance déclinante de la Bourse de Londres, désormais classée au 11e rang mondial en termes de capitalisation, et l’ascension de centres financiers comme Francfort et Dubaï sont également cités comme facteurs contributifs. Certains Britanniques se sont ainsi tournés vers des destinations comme le Portugal, l’Espagne, la Grèce, les Émirats arabes unis et l’Italie pour y installer leur domicile fiscal.

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