Politique & Société

 Propagation de fake news contre le Bénin: Kemi Seba et ses alliés de l’AES indexés dans une enquête du site d’information Nasuba.

Le media Nasuba.info a mené une enquête approfondie sur la campagne de désinformation qui cible le Bénin. Ce programme de manipulation des informations, qui trouve ses racines dans plusieurs pays de la région, notamment au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), serait soutenu par des réseaux russes affiliés à Wagner. D’après les informations rapportées par le média, l’activiste franco-béninois Kemi Seba joue un rôle stratégique dans cette propagande.

Qu’il vous souvienne, le 16 janvier dernier, une rumeur alarmante s’est propagée sur les réseaux sociaux, prétendant qu’un coup d’État était en cours au Bénin et que le président Patrice Talon s’était réfugié au Nigéria. Bien que l’information ait rapidement été démentie, plusieurs comptes ayant diffusé cette fausse nouvelle ont supprimé leurs publications ou changé leurs paramètres de confidentialité.

Selon Nasuba.info , les comptes impliqués dans cette désinformation appartiennent à un réseau organisé qui s’attaque à la crédibilité du gouvernement béninois. Parmi eux, on retrouve des figures influentes telles que « Gbagbo Fils Koné » sur TikTok, ainsi que des pages sur Facebook, YouTube et X (anciennement Twitter), comme Deem TV, Ma Patrie Mon Combat, Pierre Claver Ouedraogo et d’autres.

L’enquête révèle une structure de propagande organisée autour de trois types d’acteurs tels que les meneurs chargés de diffuser les fake-news, les suiveurs dont le rôle est d’amplifier la désinformation en la relayant massivement et enfin les légititeurs qui sont des influenceurs populaires. Ces derniers participent en donnant une crédibilité apparente aux narratifs propagés.

Les enquêtes ont également mis en évidence des liens directs entre ces campagnes de désinformation et les réseaux russes opérant en Afrique. Ces campagnes semblent être coordonnées avec des groupes russes et des militants pro-AES. Un acteur clé de cette dynamique serait Kemi Seba, qui apparaît comme un relais stratégique dans la promotion de narratifs anti-impérialistes et pro-russes.

Le « Projet Kemi », supervisé par Youri Makalov des services de renseignement russes, soutient la montée en puissance de Kemi Seba en tant que figure politique en Afrique. Ce projet vise à légitimer la présence russe sur le continent, à créer un mouvement panafricain hostile à l’influence occidentale et à participer à des opérations de manipulation de l’information visant à déstabiliser les gouvernements perçus comme alignés avec l’Occident.

L’une des raisons pour lesquelles le 16 janvier a été choisi pour lancer cette campagne de désinformation est qu’il coïncide avec l’anniversaire de l’échec du coup d’État de 1977 contre le Bénin. Les auteurs de cette manipulation ont exploité cet événement pour diffuser des images de militaires béninois et renforcer l’illusion d’un coup d’État en cours.

Cette manœuvre visait également à perturber les marchés financiers, alors que le Bénin était en train de négocier une levée de fonds importante. Cependant, l’impact de cette désinformation a été limité : le 17 janvier, le pays a réussi à lever 1 milliard de dollars sur les marchés internationaux, prouvant que la confiance des investisseurs n’a pas été ébranlée.

Cette campagne de désinformation, bien que ciblant principalement le Bénin, ne semble pas être un cas isolé. Des discussions sur Telegram laissent entrevoir que des pays comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal pourraient bientôt être les prochaines cibles de ces attaques numériques. Plusieurs gouvernements de la région, conscients de la menace croissante, renforcent leurs efforts pour contrer la désinformation et la manipulation numérique.

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