Un nouveau groupe de 23 jeunes marocains a été rapatrié depuis l’Algérie, après avoir purgé des peines de prison liées à des tentatives de migration irrégulière. C’est ce qu’a annoncé l’Association marocaine d’aide aux migrants en situation vulnérable (AMSV).
Ces jeunes ont été remis aux autorités marocaines via le poste-frontière de Zouj Beghal, exceptionnellement rouvert pour l’occasion. La plupart avaient été détenus pendant plusieurs mois dans des conditions souvent difficiles, avant de retrouver la liberté et enfin, leur terre natale.
Mais ce rapatriement n’efface pas toutes les douleurs. Certains jeunes Marocains libérés depuis plusieurs semaines restent encore en rétention administrative, faute d’avoir payé les lourdes amendes exigées par la justice algérienne. Une situation jugée injuste par l’AMSV, qui appelle à une prise de responsabilité humanitaire des deux côtés de la frontière.
Malgré cette opération, près de 40 migrants marocains, dont des femmes, sont toujours derrière les barreaux en Algérie. Certains font face à des condamnations allant jusqu’à dix ans de prison. Leurs conditions de détention suscitent l’inquiétude des ONG et familles restées au Maroc.
L’AMSV demande également des éclaircissements sur le sort de plusieurs disparus et la restitution des corps de sept Marocains, dont deux jeunes filles originaires de la région orientale.
Cette action humanitaire n’est pas isolée. En janvier dernier, 36 jeunes Marocains ont été rapatriés depuis l’Algérie dans des circonstances similaires. En décembre 2024, 60 migrants marocains ont également été remis aux autorités marocaines, certains après plus de trois ans de détention.
Ces jeunes sont originaires de nombreuses villes marocaines dont Fès, Oujda, Berkane, Taza, Meknès, Salé, Taounate, Tanger, Ouezzane, Béni Mellal, Ksar El Kébir, Aïn Beni Mathar et Demnate.