Dans un contexte déjà tendu en République Démocratique du Congo (RDC), marqué par l’insécurité croissante à Goma en raison de la prise de la ville par les rebelles du M23, plus de 4 400 détenus se sont échappés de la prison centrale de Munzenze, située dans le Nord-Kivu, le lundi 27 janvier 2025.
Les autorités pénitentiaires ont confirmé l’évasion massive, soulignant la confusion et le chaos qui ont régné dans l’établissement au moment des faits. L’évasion a été provoquée par des émeutes menées par les prisonniers, qui ont également incendié certaines parties de la prison, exacerbant la panique. Des témoins sur place évoquent un climat de désespoir général, les détenus profitant de la situation pour s’évader en grand nombre, tandis que l’incendie a compliqué davantage le contrôle de l’établissement par les gardiens.
L’incident tragique a fait au moins 10 victimes, dont des femmes, bien que les circonstances exactes de ces décès restent floues. Il n’est pas encore clair si ces morts sont dues aux violences entre détenus ou aux effets des incendies.
Cette évasion intervient dans un contexte extrêmement difficile pour la ville de Goma, qui subit déjà les conséquences de la guerre en cours. Les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, ont pris le contrôle de la ville, plongeant la région dans une instabilité sans précédent. La situation sécuritaire est particulièrement alarmante pour les institutions locales, y compris les prisons, qui se retrouvent incapables de gérer des crises d’une telle ampleur.
Les autorités locales et nationales font face à de grandes difficultés pour rétablir l’ordre, tandis que la communauté internationale observe avec inquiétude l’évolution de la situation. L’évasion massive met en lumière l’urgent besoin de réformes du système pénitentiaire congolais et de renforcement des capacités des prisons pour mieux gérer les situations de crise. La sécurité de la population et le contrôle des détenus sont désormais des enjeux primordiaux pour les autorités congolaises.