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RDC : les inondations dans le Tanganyika aggravent une crise déjà explosive selon le HCR.

Environ 10 000 personnes ont été déplacées par les récentes inondations dans la province du Tanganyika, en République démocratique du Congo. Une catastrophe naturelle qui s’ajoute à un contexte humanitaire déjà dramatique, marqué par les violences et les déplacements massifs.

Selon le HCR, des pluies torrentielles ont fait déborder la rivière Rugumba, inondant les territoires de Kalemie et de Nyunzu. Des maisons, des écoles et des champs de cultures vivrières ont été détruits, aggravant l’insécurité alimentaire. Les pertes touchent notamment les récoltes de manioc, de maïs et d’arachides.

Les inondations augmentent aussi le risque de maladies : les cas de choléra ont été multipliés par six par rapport à la même période l’année dernière. Pour le HCR, la RDC fait face à une double urgence : climatique et sécuritaire.

Le Tanganyika accueille déjà environ 50 000 déplacés ayant fui les violences au Sud-Kivu. Beaucoup logeaient dans des écoles et des églises aujourd’hui endommagées. Au total, plus de 2,3 millions de personnes sont menacées de famine dans quatre provinces en conflit : le Tanganyika, le Sud-Kivu, le Nord-Kivu et l’Ituri.

Malgré les efforts des humanitaires, les moyens manquent. Le HCR n’a reçu que 20 % des fonds requis pour ses opérations en RDC.

Pendant ce temps, des réfugiés congolais rentrent du Burundi malgré l’insécurité persistante, poussés par la précarité des conditions dans les camps. L’Ouganda, la Tanzanie et le Burundi accueillent actuellement près de 120 000 réfugiés congolais. Rien que la semaine dernière, l’Ouganda a enregistré plus de 5 500 nouvelles arrivées.

Le HCR appelle à un soutien renforcé aux pays d’accueil et aux zones de retour, faute de quoi les besoins humanitaires continueront de croître.

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