Il ya quelques semaines, l’Église catholique a franchi un cap historique lors de la session du synode dédiée à la réforme de sa gouvernance !
Cette cérémonie a été l’occasion pour elle de présenter sept nouveaux péchés et de demander pardon pour les erreurs du passé, notamment pour sa complicité dans l’esclavage et le colonialisme. Cet acte de repentance inédit s’est tenu dans la majestueuse Basilique Saint-Pierre de Rome, plongeant l’assemblée dans un silence empreint de gravité et de recueillement.
Lors de cette cérémonie poignante, sept cardinaux ont lu, avec une solennité émouvante, des demandes de pardon formulées par le Pape François. Chaque texte correspondait à un péché récemment reconnu par l’Eglise, marquant une volonté de confrontation avec les vérités douloureuses de l’histoire.
Les sept nouveaux péchés présentés lors de la cérémonie sont :
- Le péché contre la paix
- Le péché contre la création, lespeuples indigènes et les migrants
- Le péché d’abus
- Le péché contre les femmes, la famille et les jeunes
- Le péché de la doctrine utilisée comme des pierres à jeter
- Le péché contre la pauvreté
- Le péché contre la synodalité, le manque d’écoute, de communion et de participation de tous
Le cardinal Michael Czerny, d’origine tchèque, a bouleversé l’assistance lorsqu’il a évoqué le péché contre les peuples indigènes et la complicité de l’Église dans des systèmes de discrimination et d’exploitation : « Nous n’avons pas reconnu le droit à la dignité de chaque personne humaine, en la discriminant et en l’exploitant – je pense en particulier aux peuples indigènes – et pour les moments où nous avons été complices de systèmes qui ont favorisé l’esclavage et le colonialisme».
Le cardinal Joseph Farell a pris la parole pour demander pardon au nom de l’Église pour les manquements envers les femmes: « Je demande pardon au nom de toute l’Église, en particulier de nous, les hommes, en ayant honte de toutes les fois où nous n’avons pas reconnu et défendu la dignité des femmes, où nous les avons rendues muettes et soumises et bien souvent exploitées, en particulier dans la condition de la vie consacrée. »
Cette démarche inédite, soutenue par le Pape François, souligne l’engagement de l’Église à faire face à son passé pour aller de l’avant. « Il est grand temps de rendre les missions de l’Église crédibles »,a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de reconnaître les erreurs pour avancer dans la foi et la sincérité.
Cet événement, empreint de contrition et de profondeur spirituelle de la part de l’Eglise catholique romaine marque un pas vers la réconciliation et la réparation des torts passés.