La police républicaine a livré de nouvelles informations sur l’opération musclée menée mercredi dernier à Ouidah, qui s’est soldée par la neutralisation de plusieurs présumés braqueurs dans une buvette. Derrière cette intervention, c’est tout un réseau criminel structuré qui vient d’être mis à nu.
L’opération fait suite à une série de cambriolages et vols à mains armées survenus à Cotonou, Abomey-Calavi, Parakou, Tchaourou et Sèmè-Podji. Les enquêtes ont permis d’identifier un groupe de malfaiteurs récidivistes, dont plusieurs membres avaient déjà été interpellés et interrogés.
Le cerveau de la bande ? Un réseau d’une dizaine d’hommes, dont deux anciens militaires radiés, aguerris au maniement des armes, opérant sous la couverture d’un chef de couvent. Leur méthode : des attaques planifiées, violentes, avec escalade de clôtures, gaz lacrymogène, uniformes militaires et une violence psychologique assumée.
Le mercredi dernier à Ouidah, les membres clés du gang ont été localisés alors qu’ils préparaient une nouvelle attaque. À l’approche des forces de l’ordre, les suspects ont ouvert le feu avec des armes artisanales, forçant la police à répliquer. Plusieurs ont été mortellement atteints au cours de l’échange. Le procureur de la République s’est rendu sur les lieux pour constater les faits.
La suite de l’opération a permis l’arrestation de trois autres membres du gang. Les perquisitions ont mis au jour un arsenal impressionnant : 04 armes à feu, munitions, 10 motos, véhicules, tenues militaires, bijoux volés, documents fonciers, mais aussi du chanvre indien et une importante somme d’argent.
Des victimes identifiées ont reconnu certains de leurs biens. La Brigade Criminelle invite les autres victimes potentielles à se présenter pour identifier les objets saisis. L’enquête suit son cours pour démanteler toute la chaîne du réseau criminel.