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Soudan : L’ONU dénonce les attaques contre les camps de déplacés.

L’Organisation des Nations Unies a fermement condamné les récentes attaques menées vendredi contre plusieurs camps de déplacés internes à El Fasher, dans le Nord-Darfour, notamment à Zamzam et Abu Shouk. Ces assauts, imputés aux Forces de soutien rapide, ont fait plus de 100 victimes, dont une vingtaine d’enfants, ainsi que neuf travailleurs humanitaires dans l’un des derniers centres de santé encore opérationnels dans la région.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a qualifié ces attaques de « choquantes » et a souligné que le nombre de travailleurs humanitaires tués au Soudan a dépassé les 90 depuis le début du conflit en avril 2023. Il a exigé un accès humanitaire immédiat, sûr et sans entrave, en particulier vers le camp de Zamzam, où la famine a déjà été signalée et a rappelé que les attaques contre les civils et les personnels médicaux sont interdites par le droit international humanitaire.

« Ceux qui sont responsables de ces actes doivent rendre des comptes », a insisté Guterres, appelant également à permettre aux civils de fuir la zone en toute sécurité.

À l’approche du deuxième anniversaire du conflit, le 15 avril, le Secrétaire général a renouvelé son appel à un cessez-le-feu immédiat et à la reprise des négociations politiques pour résoudre cette crise prolongée. Il a également exhorté la communauté internationale à s’unir pour mettre fin à cette guerre.

Clémentine Nkweta-Salami, Coordonnatrice humanitaire de l’ONU au Soudan, a exprimé sa « vive préoccupation » face à l’escalade de la violence, qualifiant ces attaques de « brutalité inacceptable ». Elle a rappelé que les camps de Zamzam et Abu Shouk abritent plus de 700 000 personnes ayant fui les violences répétées.

« Ces familles, déjà déplacées à plusieurs reprises, n’ont plus aucun refuge. Cela doit cesser », a-t-elle déclaré, exigeant un accès humanitaire sûr pour les civils et la responsabilité des auteurs de ces actes « injustifiables ».

Les efforts pour sécuriser l’accès humanitaire à El Fasher sont restés sans résultat jusqu’à présent.

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