Ce mardi 22 octobre 2024, l’activiste béninois Comlan Hugues Sossoukpè a publié un communiqué en réponse au procès de trois détenus de la prison civile d’Akpro-Missérété, accusés d’être ses informateurs.
Pour rappel, ces derniers sont poursuivis pour « complicité de harcèlement par le biais d’une communication électronique » et « complicité de publication de fausses nouvelles ».
Dans son communiqué, Hugues Sossoukpè affirme ne pas connaître ces prisonniers et dénonce ce qu’il qualifie de manœuvres d’intimidation judiciaire de la part des autorités béninoises. Selon lui, « l’objectif de cette entreprise de criminalisation de la dénonciation est d’intimider les sources potentielles et par la même occasion, d’empêcher toute personne témoin ou victime de se battre contre les abus et les violations des droits. Nous dénonçons avec la plus grande fermeté cette manœuvre d’intimidation, et invitons les autorités judiciaires béninoises à relaxer purement et simplement les personnes injustement poursuivies », a martelé l’activité qui n’a pas manqué de réaffirmer son engagement, celui de mettre la lumière sur chaque abus et chaque injustice « tout en protégeant nos sources d’informations »
Faut-il le rappeler, lors de l’audience à la CRIET ce lundi, l’un des détenus a déclaré avoir partagé trois informations à l’activiste concernant: l’état de santé de feu Radji Latif, les conditions sanitaires désastreuses des latrines de la prison et des cas de maltraitance entre prisonniers. Il aurait pris cette initiative après avoir constaté l’inaction du nouveau régisseur de la prison.
Le procès se poursuivra le 4 novembre 2024 avec les réquisitions et plaidoiries.